Installation comme kinésithérapeute libéral : repères essentiels

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Dernière modification le 22/01/2024
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Sommaire

Comment réussir son installation en tant que kinésithérapeute libéral ? Est-il préférable de se lancer seul ou de s’associer ? Quelles sont les formalités à réaliser avant de pouvoir commencer à travailler ? Vous êtes jeune diplômé ou en passe de l’être, vous souhaitez changer de structure pour exercer, vous avez un projet de déménagement ?

Maddie vous éclaire sur les démarches à mettre en œuvre pour vous installer sereinement comme kiné libéral.

Les démarches administratives pour installer son activité de kinésithérapie

Avant de commencer à exercer comme kinésithérapeute libéral, vous devez effectuer différentes formalités auprès d’organismes d’État ou d’assurance.

S’inscrire au tableau de l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes

Être titulaire d’un diplôme de masseur-kinésithérapeute reconnu par l’état français constitue la première étape indispensable pour s’installer comme kiné libéral. De votre inscription au conseil départemental de l’Ordre découle l’obtention de votre numéro RPPS, identifiant unique durant toute votre carrière.

Vous recevez ensuite votre carte de professionnel de santé (CPS) et procédez à l’enregistrement auprès de l’ARS (agence régionale de santé).

S’immatriculer à l’URSSAF

Comme toutes les professions libérales réglementées, un kiné qui souhaite s’installer en tant que travailleur indépendant devra s’immatriculer auprès de l’URSSAF afin d’obtenir son code APE/NAF. Le code 86.90E est attribué à toutes les activités des professionnels de la rééducation, de l’appareillage et des pédicures-podologues. L’URSSAF se charge du recouvrement des cotisations sociales. Cette immatriculation s’effectue sur le guichet unique de l’INPI depuis le 1er janvier 2023.


S’enregistrer auprès de la CPAM

Un kinésithérapeute a obligation de déclarer son activité libérale auprès de la CPAM (caisse primaire d’assurance maladie) afin d’être enregistré et d’être conventionné. Lors du dépôt du dossier, un conseiller présente la convention nationale de MK et délivre des feuilles de soin pré-identifiées, avec le numéro RPPS.

Les formalités concernant votre protection sociale personnelle et votre affiliation au régime d’assurance maladie des praticiens et auxiliaires médicaux (PAMC) s’effectuent conjointement avec le conventionnement.

Souscrire une assurance et une complémentaire retraite

Avec votre affiliation au régime PAMC, vous et vos ayants droit bénéficiez du remboursement de vos soins, des prestations maternité, d’une assurance vieillesse-invalidité-décès.

La CARPIMKO est une caisse de retraite et de prévoyance des auxiliaires médicaux libéraux qui gère votre régime obligatoire de protection sociale. Vous y êtes automatiquement affilié lorsque vous réalisez votre enregistrement sur le guichet unique de l’INPI. Vous pouvez souscrire un contrat auprès d’un organisme de retraite complémentaire si vous le souhaitez.

Une souscription à une assurance de responsabilité civile professionnelle est également requise pour l’exercice de votre profession libérale, votre cabinet ainsi que votre véhicule.

Le choix du statut juridique et de la zone d’installation

Exercer seul ou en autonomie

Comme beaucoup de praticiens exerçant une profession libérale, vous pouvez choisir de conserver votre indépendance grâce à un contrat de kiné remplaçant ou collaborateur. Cela vous permet d’intégrer un cabinet existant sans relation de subordination.

Vous préférez peut-être procéder à un rachat de patientèle ou une création de cabinet paramédical ? Selon le cas, tournez-vous vers le statut juridique le plus adapté : entreprise individuelle, SELURL (société d’exercice libéral unipersonnelle à responsabilité limitée) ou SELASU (société d’exercice libéral par actions simplifiées unipersonnelle).

S’associer

S’installer en libéral et exercer à plusieurs présente de nombreux avantages pour le partage des frais de fonctionnement (expert-comptable, secrétariat, etc.), les dépenses d’investissement et la rentabilité des équipements.

Il existe différentes formes juridiques adaptées à l’exercice libéral en association. À vous de choisir le cadre qui convient à votre situation.

    • Une SCM (société civile de moyens) met en commun du matériel, des locaux et du personnel avec d’autres kinésithérapeutes ou professions libérales réglementées (médecins, sages-femmes, etc.)
    • Une SEL (société d’exercice libéral) offre un statut de salarié et protège le patrimoine personnel des professionnels libéraux et garantit un capital de fonctionnement.
    • Une SCP (société civile professionnelle) regroupe des praticiens exerçant la même profession et fonctionne par capital, quote-part et partage des bénéfices.

✍️ Lire notre article : Société d’exercice libéral à responsabilité limitée (SELARL).

Choisir sa zone d’exercice

Afin de préserver une égalité d’accès sur l’ensemble du territoire français, les professionnels de santé sont incités à s’installer en zones « sous-dotées ». Pour éviter les déserts médicaux, le pays est partagé en 3 zones :

  • très sous-dotées ;
  • sous dotées ;
  • sur-dotées.

Selon la région choisie, l’implantation d’un kiné libéral est encouragée et facilitée ou, au contraire, plus laborieuse. Consultez la carte de zonage de l’assurance maladie pour vous informer.

Le contrat incitatif de masseur-kinésithérapeute (CIMPK) proposé dans les zones sous-dotées engage à exercer en groupe d’associés afin de garantir la continuité des soins. En contrepartie, une aide forfaitaire annuelle est accordée ainsi qu’une prise en charge de certaines cotisations sociales. Le professionnel libéral peut aussi bénéficier de subventions.

L’obtention du conventionnement en zone sur-dotée est conditionnée par la reprise de la patientèle d’un confrère en cessation d’activité.

La constitution de la patientèle : les supports de communication

Respecter la réglementation

Un masseur-kinésithérapeute n’est pas autorisé à faire de la publicité pour son activité. L’article R 4321-67 de la santé publique prévoit que la « masso-kinésithérapie ne doit pas être pratiquée comme un commerce » et interdit donc tous les « procédés directs ou indirects de publicité ».

La communication par le biais d’un site internet est cependant permise. Sur votre page, vous pouvez laisser apparaître vos compétences et approches professionnelles spécifiques ainsi que vos qualifications et certifications de formation continue. L’organisation de vos conditions d’exercice ainsi que votre parcours professionnel peuvent également figurer.

Valorisées sur un site internet simple et bien référencé, ces informations sont un atout pour recruter une patientèle qualifiée et adaptée à vos spécialités de soin ou d’actes hors nomenclature.


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Rencontrer vos confrères et faire fonctionner le bouche à oreilles

En tant que masseur-kinésithérapeute, vous exercez une profession libérale avec une forte demande. Vous trouverez assurément des patients.

Si vous vous associez au sein d’un cabinet existant ou si vous reprenez une structure, la fréquentation de vos collaborateurs vous permet de vous constituer naturellement une patientèle.

Dans le cas d’une création, prenez le temps de vous présenter à vos confrères médecins généralistes, infirmières libérales, dentistes ou pharmaciens du secteur et faites valoir vos spécialités. Rééducation périnéale, yoga prénatal, kiné du sport, vos qualifications complètent peut-être avantageusement l’offre de soin déjà présente.

Si vous vous installez en zone sous-dotée, les patients viendront spontanément à vous.

Se rendre visible sur internet

N’hésitez pas à utiliser les bénéfices d’internet pour gagner en visibilité à grande échelle. Votre site rend directement accessibles à vos patients potentiels les renseignements qui les intéressent. En respectant les principes éthiques et déontologiques du Conseil national de l’Ordre des MK, vous avez le droit de communiquer tous les éléments administratifs qui vous concernent (coordonnées, montant des honoraires, modes de règlement, numéro RPS, etc.). Maddie accompagne déjà des centaines de kinés, en leur créant un site internet adapté à leur activité et conforme aux chartes ordinales.

Les 5 idées à retenir !

  1. Effectuer les formalités administratives auprès des organismes d’État et d’assurance.
  2. Déterminer si vous souhaitez travailler seul ou en association.
  3. Choisir un statut juridique.
  4. Déterminer votre zone d’exercice.
  5. Utiliser les bons supports de communication pour constituer votre patientèle.

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